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أخبار وطنية Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République KAIS SAID

نشر في  02 مارس 2020  (11:39)

Par Habiba Nasraoui Ben Mrad -Enseignante à l'Ecole Supérieure de Commerce de Tunis

La loi électorale à l'Université Tunisienne, l'actuel mode de scrutin et la loi électorale à l'université Tunisienne sont boiteux, disgrâcieux, lépreux, et signent une démocratie, peu ou nullement représentative, un constat d'échec qui se confirme à son exercice d'une année à l'autre, muselant les libertés, terrant la volonté d'une majorité silencieuse.

Une loi électorale qui laisse les portes grandes ouvertes à toutes formes d'abus, clanisme, favoritisme, botte léchisme, clientélisme.

Un système de voix et de sous voix, une loi qui se heurte à ses propres dysfonctionnements et qui confronte les limites de ses propres mécanismes rouillés par l'héritage médiéval dictatorial, avec lequel, une rupture définitive est plus que nécessaire, voire urgente.

Aux nouveaux membres du gouvernement concernés: A quand un nouveau mode de scrutin et une loi électorale à l'image de ce que représente l'Elite universitaire par rapport à la société ?

A monsieur les Présidents de la République et du gouvernement, à monsieur le ministre de la fonction publique, oui à quand justement une nouvelle loi électorale, où chaque enseignant exercera son droit de vote, son droit de choisir qui gouvernera ses affaires?

Une grande partie des enseignants est en vérité jugée inapte à ce choix, alors que tout citoyen Tunisien est considéré comme capable d'élire le fonctionnaire le plus haut gradé de la République à savoir le Président.

Mieux que quiconque, monsieur le Président de la République, à qui sans hésitation, j'ai accordé un jour ma voix, et qui croyez tellement à la force de la base, au pouvoir de la démocratie participative, vous en connaissez, les détails, la portée, et vous en décelerez l'importance, celle de réhabiliter cette majorité silencieuse dans ses droits bafoués, arrachés, à force de légitimité trafiquée.

Aujourd'hui plus qu'aucune autre période, l'Université Tunisienne a besoin de se réconcilier avec les principes, les objectifs de la révolution, de progresser, dans un nouveau cadre réglementaire, celui régissant aussi bien les élections, que le recrutement ou la progression dans ce secteur.

Notre espoir est de plus en plus grandissant quant à votre capacité, monsieur le Président , ainsi que le nouveau gouvernement pour souffler un vent de changement sur un système devenant vétuste, obsolète, désuète et digne de l'ère médiévale.